Cette semaine, le Parlement Européen a adopté en séance plénière le projet de Directive Européenne sur le droit d'auteur.
Le CNLL, avec des dizaines d'organisations similaires en Europe, des centaines de chercheurs des disciplines concernées (informatique, droit, économie...), des artistes, des journalistes, etc., et surtout plus d'un million de citoyens, s'étaient fortement mobilisés pour faire évoluer deux articles qui menacent fortement l'Internet tel que nous le concevons aujourd'hui: les articles 11 ("link tax") et 13 ("upload filters").
Seuls quelques amendements ont été votés, sans changer sensiblement le caractère nocif de ces deux articles.
La directive a été adoptée par le Parlement, avec notamment un vote quasi-unanyme des eurodéputés français en faveur de la directive (seul 4 eurodéputés français sur 71 ont voté contre le texte, un triste record dans toute l'Europe).
Il faut dire que la presse généraliste française, dans son immense majorité, a pris fait et cause pour les tenants de ces deux articles (sociétés de gestion collective des droits et groupes de presse), emmenés en France par l'eurodéputé et ancien journaliste Jean-Marie Cavada. Quelques journalistes et artistes, néophytes ou bien naïfs sur ces sujets, ont été instrumentalisés à l'occasion.
Seul l'hebdomadaire Le Point a eu une véritable réflexion sur le sujet, et rend bien compte de la dangerosité du texte qui a été voté: les eurodéputés cèdent aux illusions sur le droit d'auteur.
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