Contributions du CNLL au dossier "Embarquement pour l'open source", IT for Business, Janvier 2021.

• 22 janvier 2021

IT For Business présente dans ce dossier très complet (onze pages) des sujets variés tels que la place de l'open source dans les architectures logicielles et les différents secteurs du marché de l'IT (système d'exploitation, mainframe, base de données, processeurs et matériels, etc), le modèle open source, sa pérennité et l'approche open core, les facteurs de succès, les communautés, l'acculturation des équipes des SI, etc. Il inclut de nombreux témoignages d'acteurs du secteur.

Dossier : Embarquement pour l'open source

Publication : IT For Business

Date : Janvier 2021

Stéfane Fermigier et Pierre Baudracco, coprésidents du CNLL, ont contribué au dossier et rappelé les principes de base qui guident le CNLL, en particulier les thèmes liés au respect des standards ouverts et interopérabilité des systèmes, les problématiques liées à la formation, la commande publique et l'application de la Loi Lemaire.

Quelques extraits et citations

Stéfane Fermigier:

«L’écosystème open source est aujourd’hui plus complexe. L’écosystème se composait au départ de trois acteurs: les éditeurs, les clients et les intégrateurs. Un quatrième type s’est imposé dans cet écosystème: les opérateurs de plateformes cloud. En tant qu’acteurs de ce marché, nous avons intérêt à ce que les intérêts de chacun de ces acteurs s’alignent sur des principes édictés par les clients. Et ceux-ci restent concentrés sur les problèmes d’interopérabilité, de fiabilité des systèmes, et sur la question de l’indépendance qui reste cruciale".

«L'acculturation à l'open source peut venir du terrain. Une nouvelle génération de développeurs n’hésite plus à ouvrir le capot pour voir comment ça marche. Elle montre par l’exemple que des solutions critiques peuvent basculer dans l’open source.»

«Accorder 10 % de son temps à un développeur pour qu’il participe à un projet communautaire a un coût. Il convient que l’entreprise s’interroge sur l’utilité de ces contributions extérieures. Au-delà des enjeux de pérennisation et de maintenabilité des solutions, de motivation des équipes et de développement des compétences, se pose la question de l’attractivité. En démontrant son engagement en faveur du libre, une entreprise renforce son attractivité».

Pierre Baudracco:

«En sortant de l’entre-tech pour aller vers les couches plus hautes du logiciel, l’open source se développe et touche de nouvelles entreprises. Au-delà du seul code source, il faut aussi du service, de l’ergonomie et de la formation pour convaincre les utilisateurs. C’est un peu comme pour la voiture. Hier, les motoristes étaient les rois, aujourd’hui ce qui compte c’est que le véhicule fonctionne et soit confortable, sans avoir besoin d’ouvrir le capot».

«Les jeunes développeurs sont moins attirés aujourd’hui par l’idée de l’open source que par la possibilité de donner corps à leurs idées. Il y a une forme d’opportunisme qui prend la place de l’idéologie»

«C’est aux États de savoir investir sur l’open source, pour créer une alternative en matière de solutions logicielles et garantir le choix à nos entreprises. Mais c’est une démarche nécessairement de long terme».

Tour d'horizon d'une check liste de points à envisager avant de se lancer dans l'open source (à découvrir page 62):

Quelles sont les premières questions à se poser avant d’initier une démarche open source ?

• Motivation, vision stratégique ou opérationnelle, taille de l'organisation, niveau d'autonomie numérique, etc.
• Autres facteurs déclenchants: la volonté de pousser l'innovation ouverte, la transparence,
• Les étapes à prendre en compte: choix juridiques, éthiques, et de gestion des ressources humaines
• Faut-il mettre en place un OSPO (Open Source Program Office)?
• Evaluation des risques technologiques

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